Entendu à toutes les sauces, les tiers-lieux ont pris leur place dans la novlangue sans qu’on comprenne pour autant de quoi il s’agit.
Adapté du mot anglais the third place, plaçant la maison et le lieu de travail en première et deuxième position, le tiers-lieu propose une alternative à ces deux-là.
Endroit d’hybridation, à la contrée notamment du fablab et de l’espace de coworking, il offre un espace pour les personnes contraintes et souffrant du télétravail. On y croise savoirs-faire DIY (do it yourself), recyclage et réparation, ateliers solidaires ou pédagogiques. Le tiers-lieux peut aussi prendre la forme d’un jardin partagé, où l’on produit ensemble et vend en circuit-court. Il permet la mise en place d’un réseau de gens et de compétences où l’on échange, partage, transmet, met en commun.
En 2018, on en décomptait 1 463 en France, dont la moitié environ hors métropoles. Car les tiers-lieux ont aussi vocation à recréer du lien dans des territoires souvent en mal de dynamisme et de synergie. Ces espaces permettent de fédérer des initiatives éclatées, qui ont ont tout à faire ensemble et qui peuvent en faire émerger de nouvelles. Les premiers à avoir créé une communauté de tiers-lieux sont les historiques de Movilab, ils ont même rédigé un manifeste à l’usage de tous.
Les exemples bien connus de tiers-lieux désormais implantés dans leur territoire seraient La Recyclerie ou La Mutinerie à Paris, Darwin à Bordeaux ou encore Mutualab à Lille.
*crédit photo : Emmanuel Gabily
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