Le mot japonais emoji désigne à l’origine les petits visages ronds et jaunes qui expriment la joie, le rire, l’amour ou la tristesse, utilisés dans le cadre d’une conversation électronique (mail, tchat, texto). Issus du web japonais, les emojis créent un phénomène qui s’étend au monde entier suite à l’acquisition de Google et d’Apple d’une base d’emojis intégrés à leurs plateformes.
Depuis, ces mini visages expressifs font le tour du monde plusieurs fois par seconde. L’outil emojitrackers permet de voir en temps de réel combien de personnes utilisent tel emoji sur Twitter. Les chiffres de la popularité du cœur rouge ou du smiley qui rit aux larmes parlent d’eux-mêmes.
Les emojis ne se résument plus aux visages ronds. Ils englobent désormais toutes les icônes que proposent les plateformes ou réseaux sociaux pour décrire le monde et agrémenter nos échanges écrits, souvent informels. L’emoji 🍺 peut servir à proposer un verre, l’emoji 🌎 peut signifier l’écologie et le 🍀 permet de souhaiter bonne chance à son interlocuteur. Ils peuvent même prendre une saveur subversive quand ils évoquent le sexe avec les célèbres 🍆 et 🍑, contournant avec malice la censure des réseaux sociaux.
Le site emojipedia.org estimait l’existence de 2 823 émojis codifiés en standard Unicode en juin 2018, alors que 117 nouveaux sont apparus en 2020.