On a beau s’en plaindre toute la sainte journée, rien n’y fait, la plupart d’entre nous reste sur Google. Malgré ses publicités intrusives, la revente de nos données à la chaîne, les contenus sponsorisés arrivant en tête des résultats de nos recherches… La machine Google broie nos données et notre sens éthique, mais elle fonctionne si bien qu’elle nous a rendu accros à son algorithme. Pourtant, une foule d’alternatives au géant Google existent, avec des identités et buts distincts ; parce qu’il y a mille bonnes raisons de quitter le moteur-star d’Internet. Médias-cité vous en présente trois.
Un moteur de recherches dédiés aux enfants
Laisser son enfant naviguer en toute autonomie effraie souvent les adultes, même quand le contrôle parental est censé faire son office. Pour pallier cette paranoïa toute naturelle, certains ont pensé qu’il fallait peut-être inventer un moteur de recherches qui ne serait qu’à l’usage des enfants en question. Pensé pour eux, pour les protéger et pour les informer avec des contenus adaptés à leur âge, à l’instar du moteur français QWANT, qui a lancé Qwant Junior. Actualités, jeux éducatifs tel Les Incollables, prévention, carnets personnalisés et respect de la vie privée sont promis ici. Et bien sûr, aucune publicité. À tester, vos enfants vous dirons ce qu’ils en pensent !
https://www.qwantjunior.com/?l=fr
Une alternative verte
Le moteur de recherches allemand ECOSIA part d’une idée simple : à chaque recherche effectuée par l’internaute, le profit généré contribue à la plantation d’un arbre. À l’heure où j’écris, le décompte visible sur la page d’ouverture annonce 51, 622, 914 arbres plantés par les utilisateurs depuis le début de l’aventure. Belle idée, mais quels arbres, où, comment, me direz-vous ? Par un système de projets auxquels Ecosia se greffe avec les sous récoltés, certaines terres, dont le besoin est prioritaire (Ecosia travaille beaucoup au Brésil), sont reboisées en prenant en compte le sol et tous les éléments endogènes au territoire. En plus de son action principale, le moteur affirme n’être alimenté que par des énergies renouvelables, et observer transparence comme respect des données utilisateurs.
Le méta-moteur pro-associatif
Les français de LILO connaissent un joli succès avec un nombre d’utilisateurs mensuels évalués à 676 365. Chez LILO, l’internaute récolte des gouttes, une goutte par recherche, qui vont se stocker dans une petite icône interactive en haut de la page d’accueil. À partir d’un certain nombre de gouttes, LILO invite l’utilisateur à reverser la somme générée par ses recherches à une association. Une page dédiée à tous les projets s’ouvre alors, et l’on peut soit donner à une association féministe, une association qui aide les enfants d’Haïti ou encore Médecins du Monde. On peut tout donner à l’une ou bien répartir les gains entre les causes de son choix. Critiqué parce qu’il paye Google, dont il sait qu’il ne rattrapera jamais l’avance, pour bénéficier des mêmes (ou presque) résultats de recherches, Lilo défend le principe du verre à moitié plein, de gouttes de solidarité.
Nathalie Troquereau
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